L’imagination, l’illumination, la création, sans lesquelles le progrès des sciences n’aurait pas été possible, n’entraient dans la science qu’en catimini : elles n’étaient pas logiquement repérables, et toujours épistémologiquement condamnables. On en parlait dans les biographies des grands savants, jamais dans les manuels et les traités, dont pourtant la sombre compilation, comme les couches souterraines de charbon, était constituée par la fossilisation de la compression de ce qui, au premier chef, avait été fantaisies, hypothèses, prolifération d’idée, invention, découvertes.